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L'ASFAD et les Associations féministes en Algérie.
 

Les manifestations d'octobre 1988 font suite à une libéralisation de la vie politique en Algérie. La constitution sera modifiée dans le sens de la liberté d'association.  Les femmes militantes profitent de cette ouverture et créent leurs associations : ainsi naissent , entre autres, l'AELFH (Association pour l'Egalité entre les Hommes et les Femmes), lAEF (Association pour l'Emancipation des Femmes), l'ADPF (Association de Défense et Promotion des Droits de la Femme), l'AITDF (Association Indépendante pour le Triomphe des Droits des Femmes). La montée de l'Islamisme s'accompagne de violences sans précédent à l'égard des femmes.Certaines dénoncent ces violences et réaffirment leurs revendications : abrogation du code de la famille et promulgation de lois égalitaires en organisant des rassemblements, des  manifestations avec envoi de délégations auprès des autorités. Au fil des actions, elles ressentent le besoin de mener ces luttes de façon plus unie et mettent en place une Coordination Nationale qui réunira plus de 14 associations et divers groupes embryonnaires venus des quatre coins d'Algérie (Alger, Oran, Constantine, Tizi-Ouzou,....). Les premières assises de cette coordination se concrétiseront par la rédaction et la promulgation d'une plate-forme de ce mouvement. La coordination cessera de fonctionner après l'arrêt du processus électoral en Janvier 1992, essentiellement en raison des divergences d'appréciations de la nouvelle situation politique. L'ASFAD et auparavant le RISFA ont voulu être un relais en France des actions de ces associations dont  certaines faisaient partie de la Coordination Nationale.Point de départ de ce relais, mars 1994. l'Algérie est alors plongé dans un cauchemar sanglant d'attentats et  de crimes ciblés. Les femmes sont particulièrement visées par les islamistes. Des ultimatums leur enjoignant de se "couvrir" sous peine d'exécution sont placardés dans certaines villes de la Metidja. Celles qui ont osé militer (sur leur lieu professionnel ou dans la société civile) sont traquées, de la même façon que celles qui excercent des "professions de débauches" (coiffeuses, esthéciennes etc...).

22 mars 1994, en France, en solidarité avec ces associations, le RISFA  appelle à un rassemblement place des Droits de l’Homme au Trocadéro qui fait écho à celui organisé le même jour à Alger, pour combattre les islamistes et lutter pour la démocratie. Par la suite, ce travail de relais se poursuivra, et plus particulièrement, chaque année, lors de la Journée internationale des femmes. Dès le 8 Mars 1996, pour être plus efficace dans ce travail de soutien l'ASFAD s'est unie avec les associations APEL, Pluri-Elles Algérie (associations nées dans le même contexte et ayant les mêmes objectifs que l'ASFAD) ce qui a donné naissance à la "Coordination 8 mars Algérie".

Les associations de femmes algériennes ne mènent pas seulement un combat contre l’islamisme politique, elles luttent aussi contre le Code de la famille voté en 1984 par l’Assemblée Populaire Nationale, composée uniquement de députés FLN.  Le gouvernement refuse de modifier ce Code qui fait des femmes des mineures sur le plan juridique. Ce combat militant n’est pas médiatisé en Algérie, encore moins en France. La "Coordination 8 Mars Algérie" dès sa création et au fil des années, s'est efforcés, au délà des actions de protestations contre les assassinats ciblés ou aveugles de civils en Algérie, de médiatiser le combat des femmes algériennes pour l'abrogation du Code de la famille et la promulgation de lois civiles égalitaires.

 

Ainsi en 2003 les associations féministes en Algérie décident le lancement d'une campagne "20 ans Barakat" (20 ans que le code de la famille sévit, ça suffit).Peu après cette campagne  se met en place en France, un collectif "20 ans Barakat" se constitue en France (composé des associations : ASFAD, APEL, Association « 20 ans Barakat », ATF, FIL-ACB, Pluri-elles – Algérie) en écho à celui crée en Algérie. Différentes actions auront lieu tout au long de l'année 2004 : concerts au profit du collectif "20 ans Barakat"  en Algérie, manifestation devant l'Ambassade d'Algérie, rencontres, débats à Paris en banlieue, en province, pétition publication d'un magazine par le collectif en Algérie...

Le gouvernement algérien a examiné et adopté un certain nombre d’amendements du Code de la famille. Après vingt ans de luttes plurielles et multiformes menées par les femmes pour des lois égalitaires, les amendements proposés sont loin – très loin de mettre fin à toutes les discriminations dont elles sont victimes. Une seule mesure constitue une avancée – sociale - réelle : il est fait obligation à l’époux, en cas de divorce, d’assurer à la mère qui a la garde des enfants, un logement décent, ou à défaut son loyer ou son maintien au domicile familial. Les autres propositions d’amendements demeurent nettement insuffisantes et ne réalisent pas l’égalité proclamée :

  • la polygamie, quoique plus restrictive, est maintenue ;
  • l’autorité parentale pour la mère est accordée à la femme divorcée mais pas à la femme mariée ;
  • Le droit au divorce pour les femmes, s’il est étendu à trois motifs supplémentaires, est toujours
    conditionnel, et les hommes gardent leur pouvoir de répudiation ;
  • l’obligation du Wali (tuteur matrimonial) n’est pas supprimée, elle est en option volontaire, ce qui laisse
    perdurer l’institution ;
  • la disposition permettant un contrat de mariage « sur mesure », qui existait déjà de fait, ne peut
    favoriser que les personnes les plus informées ou les plus fortunées.

Sur d’autres questions importantes comme l’interdiction de l’adoption, l’inégalité devant l’héritage, il n’y a aucun changement : le maintien de ces mesures discriminatoires marque un déni flagrant de l’évolution de la société et de la place qu’y occupent les femmes.

Associations de femmes en Algérie (liste à compléter)

-  AITDF : Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes
28, boulevard Mohamed-V, Alger 16000
Tel. 02 736 220
-  Association SOS femmes en détresse

Complexe culturel de Ben-Aknoun, Alger
Tél. :02 66 67 25
213 260 0793
-  Collectif féminin Bnet N’soumer

24, boulevard des Pins, Alger
-  Femmes algériennes unies pour L’égalité des droits

B. P. Local N£5 Garidili-Kouba, Alger, Algerie

 

 

 


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