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Réflexion autour des mouvements féministes

des femmes du Maghreb

 

 

Depuis quelques années l’ATF (Association des Tunisiens de France) a initié un projet et une réflexion autour des luttes des femmes dans l’immigration. Une partie de ce travail s’est concrétisée autour de l’exposition « traces, mémoire, histoire des mouvements de femmes de l’immigration en France depuis 1970 » ; par ailleurs, un répertoire des associations est en cours de finalisation et sera disponible au mois de septembre. Plusieurs débats ont été organisés et les contenus sont en cours de publication également. 

 L’ATF a souhaité poursuivre ce travail et mener une réflexion sur les mouvements féministes dans les trois pays du Maghreb, en y associant un certain nombre d’associations : ASFAD, APEL, Pluri-elles Algérie, Groupe FIL-ACB, RAJFIRE, Le Manifeste des Libertés, associations qui tout au long de ces dernières années ont travaillé ensemble et porté les luttes et les combats pour les droits des femmes en France et au Maghreb. 

 Les premiers mouvements féministes ont émergé dans les années 70-80 aussi bien en France que dans les trois pays du Maghreb et ont évolué dans leurs luttes pour l’égalité des droits.  Il est apparu incontournable d’approfondir cette émergence et son évolution, de croiser à la fois les expériences de terrain et l’approche des chercheurs, historiens et universitaires qui travaillent sur cette question.

 -          Comment les femmes maghrébines ou/et originaires du Maghreb se sont-elles organisées en France et au Maghreb pour conserver ou/et conquérir des droits ?

-          Quelles stratégies ont-elles adoptées (au niveau organisationnel et revendicatif) ?

-          Quels en ont été l'évolution et l'impact dans les différentes sociétés, au niveau législatif, au niveau des pratiques sociales et au niveau de la prise en charge ou non de leurs revendications par les autres composantes de la société civiles et des partis politiques ? 

-          Y a-t-il eu une interaction Sud/Sud, Nord/Sud, Sud/Nord et comment s'est-t-elle exprimée ?

-          Quelles priorités aujourd'hui et quelles perspectives peuvent être envisagées ?

 Pour tenter de répondre à ces différentes questions, le collectif associatif (composé des associations citées plus haut) se propose d’organiser un cycle de séminaires dans lesquels interviendront des universitaires, des militantes du mouvement féministe, des syndicalistes et des juristes.

Dates

Thèmes

Séminaire I : 23 septembre 2006 à la mairie du 10ème

Histoire des mouvements de femmes en Algérie, Maroc et Tunisie et des femmes maghrébines en France

 

Séminaire II : 21 octobre à la mairie du 10ème

Les féministes et les mouvements politiques et syndicalistes

 

Séminaire III : le 11 novembre 2006, lieu en attente de confirmation

 

L’islamisme : un défi pour les mouvements féministes 

 

Séminaire IV : 16 décembre à la mairie du 10ème

 

Les interactions (Nord/Sud, Sud/Sud, Sud/Nord)

Séminaire V : 20 janvier à la mairie du 10ème

L’impact des luttes, les avancées et les perspectives

 

 

Enfants expulsés : NON !

 

La médiatisation de la mobilisation contre les expulsions d’enfants et de leurs parents sans papiers au moment des vacances et même avant, est à saluer, mais le problème se pose depuis longtemps...

L'an dernier, nous avions rencontré un responsable du réseau Education sans frontières du  le Val de Marne, l’assurant de notre soutien.

 A cette époque le regroupement d'enseignants et de parents, peu connu, dépêchait des parents, des amis dans les aéroports lorsqu'il avait connaissance d'une menace d'expulsion d'enfants et de leurs parents. Aujourd'hui la situation est plus grave, puisqu’après un sursis  jusqu’à la fin des classes, des familles entières sont expulsables, d’où la forte mobilisation.

 L'ASFAD qui reçoit des femmes seules ou avec enfants, sans papiers, ne découvre pas aujourd'hui ce problème. Elle participe activement à la lutte contre les mesures d'expulsion qui menacent ces enfants.

 Vous pouvez signer la pétition de soutien sur Internet :

www.educationsansfrontieres.org ou www.immigrationjetable.org

 

Loi Immigration CESEDA

 

REFORME DU DROIT DES MIGRANT(E)S UNE ATTAQUE SANS PRECEDENT !  NOUS REFUSONS LE PROJET DE LOI, QUE PREPARE LE GOUVERNEMENT SUR L'IMMIGRATION !

La nouvelle réforme du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) conduit à une négation radicale des droits fondamentaux dela personne. Elle restreint encore plus radicalement le droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France. Elle entérine la quasi-disparition de cet outil d'" intégration " qu'était la carte de résident. Elle s'attaque au séjour des malades étrangers.

 Si ce projet est adopté, il ne fera pas bon s'aimer entre Français-e-s et étranger-e-s, vouloir vivre avec sa famille ou avoir des enfants. Pour ceux-là, la multiplication sans fin des conditions rendra l'espoir de la régularisation bien vain.

 Le projet s'inscrit délibérément dans une perspective utilitariste. Le gouvernement affiche sa volonté d'aller piller les capacités et talents dans le monde.  Ne sera " acceptable "  que l'étranger perçu comme rentable pour l'économie française. Quant aux autres, ni leur situation personnelle, ni leur situation familiale ne leur conféreront désormais des droits, au point que les régularisations deviendront quasiment impossibles. Ce projet crée une nouvelle catégorie de travailleurs étrangers dont la durée du séjour est limitée au bon vouloir de leur patron. De plus, la suppression du droit à la délivrance d'un titre de séjour, pour les étrangers présents depuis au moins dix ans en France, les condamne à l'irrégularité perpétuelle. Le projet sélectionnera également beaucoup plus l'entrée des étudiants étrangers.

 Quant aux étrangers en situation régulière, le droit de vivre en famille devient un exploit : le gouvernement prévoit de durcir les conditions du regroupement familial (ressources, logement, avis du maire sur l'" intégration " de la famille). Il jette la suspicion sur les pères étrangers d'enfants français, qui devront justifier de leur paternité.

A lire le nouveau projet gouvernemental sur l'immigration, pour espérer obtenir et conserver leur titre de séjour les étrangers devront cumulativement être " bien intégrés ", bien vus par le maire de leur commune, en bonne entente avec leur conjoint, appréciés par leur patron, disposant d'un bon salaire et d'un grand logement.

Sachant qu'une réforme du droit d'asile devrait largement réduire les conditions d'octroi du statut de réfugié, c'est l'ensemble des droits des étrangers qui est en danger. Il est de la responsabilité de chacun d'entre nous de réagir. En stigmatisant les étrangers, le gouvernement tente de nous opposer les uns aux autres et il brade les libertés fondamentales.

 Nous appelons donc à nous mobiliser contrela réforme CESEDA qui, si elle était adoptée, ferait des étrangers en France, réguliers ou irréguliers, une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée pieds et poings liés à l'arbitraire du patronat, de l'administration et du pouvoir.

Pour plus d’infos : communication@ldh-france.org Tél : 01 56 55 51 07 - Fax : 01 42 55 51 21

 

Coupe du monde du football et prostitution

 

Au début de l’année, nous apprenions l’existence d’un gigantesque complexe prostitutionnel à Berlin à l’occasion de la coupe du monde de football qui a eu lieu du 9 juin et 9 juillet 2006. Par la même occasion, nous apprenions aussi la venue de nombreuses femmes - environ 40.000 femmes - venant  principalement d’Europe de l’Est, mais aussi d’Afrique, en bref de pays pauvres, destinées à la prostitution.

 Avec la Coalition contre la traite des femmes, à l’origine de la pétition internationale contre l’organisation de la prostitution à cette occasion, et à l’initiative de la Marche Mondiale des Femmes, du Collectif National pour les Droits des Femmes ainsi que d’autres organisations et associations, une campagne a été lancée auprès du public pour informer et dénoncer cette situation.

 A partir d’un tract unitaire ont eu lieu de nombreuses diffusions de tracts en région parisienne et en province, à proximité des stades chaque fois que cela a été possible ; des réunions ont été organisées, un rassemblement a eu lieu à Paris, près de l’Ambassade d’Allemagne. De nombreuses personnalités, des sportifs ont été interpellés et amenés à prendre position contre l’organisation de la prostitution à l’occasion de la coupe du monde : Domenech, Thuram, Rocheteau, pour n’en citer que quelques uns.

 Quel bilan tirer de cette campagne, une fois la coupe du monde passée ?


Il semble que les établissements prévus à cet effet n’aient pas fait le plein escompté, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Les diffusions de tracts ont souvent permis d’expliquer ce qu’étaient, non seulement la traite des femmes, mais aussi le système prostitutionnel, car l’un ne va pas sans l’autre. Un travail pédagogique a pu être fait.

Toute modestie mise à part, nous pouvons dire que notre but a été atteint.

Marche mondiale des femmes

 

La Marche Mondiale des Femmes est désormais une association de type loi 1901, sous la dénomination : «  Coordination Française de la Marche Mondiale des Femmes ».

 C’est le choix qui a été fait en mars 2006, lors d’une assemblée Générale à laquelle participaient de nombreuses représentantes d’organisations et associations, dont l’ASFAD. Il s’agissait pour la Marche Mondiale des Femmes d’avoir une structure pérenne, de mener des actions régulièrement et pas seulement tous les cinq ans, comme c’était le cas auparavant.

 Rappelons simplement que la Coordination Française de la Marche Mondiale des Femmes, pacifiste et féministe, est tournée vers l’action en faveur des droits des femmes, contre les violences et la pauvreté.

Deux membres de l’ASFAD participent de façon effective aux activités de la Coordination Française de la Marche Mondiale des Femmes.

 

Lettre ouverte au sujet du 8 mars 2006 à Paris

 


A monsieur le maire Bertrand Delanoë et Madame la maire adjointe Anne Hidalgo

Nous associations féministes et féminines, déplorons vivement le choix, fait par la mairie de Paris, d’une totale décentralisation organisationnelle, à l’occasion du 8 mars 2006.
Décentraliser aurait pu favoriser au sein des arrondissements, la sensibilisation aux droits des femmes et à la lutte contre les discriminations, malheureusement le public a été un peu décontenancé par la multitude de lieux d’interventions et n’a pas ou peu suivi. Ce qui a donné une impression de dispersion et d’affaiblissement.

Malgré la bonne volonté et l’accueil chaleureux des mairies d’arrondissements, bien que de nombreuses associations se soient mobilisées pour proposer débats, conférences, tables rondes, expos, nous constatons l’effet négatif de ce choix : un manque de visibilité populaire dû à l’éclatement des événements et interventions, la difficulté pour le public, insuffisamment informé, de se rendre sur les divers sites à ces occasions, les échanges et communications inter-associations rendus improbables et surtout l’impossibilité de toucher un large public. Les associations ont dû se résoudre à tenir un stand dans une seule mairie, ajoutant la perte de visibilité individuelle à la faible visibilité de l’ensemble de la manifestation.

Nous demandons que pour marquer symboliquement la journée internationale des femmes à Paris, le forum des associations féministes et féminines se tienne, comme les années précédentes, en un lieu unique et très accessible, pour une visibilité politique forte des luttes pour les droits des femmes, permettant de toucher un public varié de parisiens, dont promeneurs et curieux.
  Donner une visibilité politique forte à cette manifestation, par l’implantation d’un village des associations, n’empêchera pas par ailleurs les mairies d’arrondissement d’accueillir des interventions, des projections et des expositions sur le thème des droits des femmes durant toute la semaine autour du huit mars.
Il semble primordial que Paris capitale de la France affiche, le huit mars en particulier, un exemple de mobilisation de grande envergure contre les violences et discriminations subsistant à l’encontre de ses concitoyennes.

Recevez, Madame Monsieur nos salutations féministes

 

 

                   

 

 


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